dimanche 23 janvier 2011

Mon fils, ma bataille, ma connexion wifi (devant son ordinateur)







Bon on va commencer soft, avec un article en forme de mise en abyme un peu (je suis devant mon ordinateur, sur internet et je lis un article sur les gens devant internet... Si tu es en pleine gueule de bois, merci de ne pas faire attention à cette phrase). Promis, après on traversera les Alpes pieds nus, on nagera dans des flaques d'eau et on ira jouer du banjo dans un tipi (restez fidèles, on va bien rigoler)!

Flight of the pandas te propose aujourd'hui de répondre à des questions qui te tourmentent depuis que tu coches la case "geek à mi-temps" quand tu réponds à un sondage sur des yaourts (par contre on ne peut pas répondre à la question "pourquoi les sondages sont la plupart du temps sur les yaourts?"). Ne faisons pas ça de façon ordonnée (je sais pas faire...)

Première question existentielle que nous soulèverons ce soir: Comment suis-je passé de 1 heure d'internet par jour et 11 heures de "promenade dans les bois" (partie aisément remplaçable par toute autre activité de plein air) à 18 heures d'internet et 20 minutes pour faire chauffer des pâtes (notons que les journées rallongent étrangement depuis que tu es passé de "l'autre côté"). La réponse est simple: il était une fois une époque où il fallait calculer combien d'heures tu allais passer sur internet et le dire d'avance à ton charmant fournisseur d'accès... Si tu dépassais, tes parents n'étaient pas super dans la joie et la bonne humeur, alors t'avais plutôt intérêt à faire attention au petit compteur si tu ne voulais pas être privé de boom du collège (punition ultime car, comme tout le monde le sait, c'est à la boom du collège que tout se passe, le reste de l'année n'est qu'accessoire). Après, Flight of the Pandas est dans l'incapacité de vous communiquer avec exactitude ce qui s'est vraiment passé le jour où tout a définitivement basculé, c'est personnel, mais voici quelques pistes (rayez les mentions inutiles, d'avance, merci): rupture inexpliquée et obligation d'espionner le monde entier sur Facebook (danseuses du ventre du Moyen-Orient, bucherons canadiens et gens avec un chat en guise de photo de profil inclus) / vacances d'été seul au milieu de nulle part, incroyablement longues, et envie soudaine de trouver une vie sociale grâce à internet (qui se transforma en réalité assez rapidement en visionnage de séries à la chaîne)(je vous parle d'un temps où Megavideo ne coupait pas comme un gros batard 10 minutes avant la fin d'un épisode de Desperate Housewifes) / obsession soudaine pour les mangas nord-coréens (Google.coréedunord était ton seul recours) et nuit à lire des histoires de sorcières avec des supers pouvoirs, des mini-jupes d'écolière, qui sortent avec des mecs qui ont des cheveux qui tiennent en l'air sans gel...
Depuis, tu as des lunettes.

Deuxième question qui dès fois te réveille la nuit: D'où vient ce besoin permanent de naviguer d'une page à l'autre à la vitesse de la lumière? Là encore, une seule réponse (attention, un effet de surprise et d'incompréhension peut t'envahir dans moins de 4 secondes): Le bus Magique! Explication: nous venons de démontrer (avec une justesse surprenante) que quand tu étais un jeune enfant souriant, tu n'avais pas la possibilité de passer ta vie sur internet, donc, comme tu étais déjà un peu mou, surtout le mercredi matin avant ton cours d'expression corporelle ("maintenant c'est plus le même genre d'expression corporelle que je pratique" > entre guillemets car ceci est un "lol" de geek mâle), tu passais pas mal de temps devant la télévision. Et ton fantasme inavoué (bien avant celui de la plage de sable chaud ou de l'ascenseur)(pas de guillemets, j'assume celle-là) était d'être dans la classe de Madame Bille-en-tête, pour parcourir le monde à la vitesse de la lumière et tout comprendre du corps humain (cf épisode où le bus entre dans le nez du roux), de la cuisson d'une tourte (cf générique où une fille est surprise par le bus qui sort de la fameuse tourte précédemment citée) ou du fonctionnement d'un volcan (cf épisode qui m'a traumatisé, claustrophobe que je suis). Internet, c'est ton bus magique à toi, quand tu te poses des questions, tu trouves des réponses en 1 minutes grand maximum ; quand tu ne te poses pas de question, tu trouves des réponses quand même parce que tu as cliqué sur un lien sans faire exprès... Et si tu passes tant de temps à arpenter les moindres recoins du web, c'est parce que tu as un petit Bus Magique refoulé au fond de ton coeur (CQFD).

Internet c'est trop ta liberté, ton "Je cherche cours d'expression corporelle avec un mannequin suédois sur Google si j'en ai envie", ton petit jardin secret d'onglets débiles ("comment teindre ses cheveux soi-même en 70 étapes","grammaire suédoise pour gens qui comptent prendre des cours avec un mannequin suédois","les-jeux-les-mieux-du-monde-minimum","DVD du Bus Magique à prix discount"...). Alors je dis musique de liberté (pardon à tout ceux qui ont espéré du Balavoine depuis le titre)... Oui, mais chanson de liberté avec les paroles parce que souviens toi, à 8 ans, tu trouvais internet "super génial" parce que tu pouvais y trouver les paroles de tes chansons préférées (et apprendre que les Spice Girls ne disent pas "If you are my teacher, for me it's no" mais "if you want my future, forget my past", ce qui est assez diamétralement opposé en terme de sens).

Joie, bonheur, liberté, paroles et chanson-pour-bouger-ton-boule, pour toi ami lecteur!


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